La colocation : une solution rentable pour les propriétaires ?

Qu’est-ce qu’une valeur locative cadastrale ?

Dans un contexte où les loyers augmentent plus vite que les salaires, où les jeunes peinent à se loger et où la demande de logements abordables explose dans les grandes villes, la colocation est en plein boom. Qu’elle soit choisie par nécessité ou par mode de vie, elle séduit un public de plus en plus large : étudiants, jeunes actifs, voire seniors. 

Mais au-delà de cette tendance sociétale, une question intéresse particulièrement les bailleurs : est-ce que la colocation est réellement rentable pour un propriétaire ? Et si oui, à quelles conditions ? Si vous êtes propriétaire, et que vous vous demandez si diviser votre logement pour le louer à plusieurs occupants peut booster votre rendement locatif, voici tout ce qu’il faut savoir avant de vous lancer. 

Qu’est-ce que la colocation ? Définition et formes courantes

Avant de parler chiffres et rentabilité, commençons par bien comprendre ce que signifie juridiquement la colocation. 

Une définition légale encadrée par la loi

Selon l’article 8-1 de la loi du 6 juillet 1989, la colocation désigne la location d’un logement par plusieurs locataires, qu’ils soient liés ou non entre eux, qui y établissent leur résidence principale. Cette location peut être régie par un contrat unique ou par des baux individuels. 

Autrement dit, peu importe qu’ils soient amis d’enfance, collègues ou inconnus trouvés sur Internet : tant qu’ils partagent le même toit dans le cadre d’un contrat signé, ils sont considérés comme colocataires. 

Les principales formes de colocation 

La colocation a longtemps été associée à la vie étudiante. Mais depuis quelques années, elle s’est diversifiée : 

  • La colocation étudiante, toujours dominante dans les grandes villes universitaires comme Lyon, Montpellier ou Lille. 
  • La colocation de jeunes actifs, en forte hausse dans les métropoles où le coût de la vie est élevé. 
  • La colocation intergénérationnelle, qui associe par exemple un étudiant à une personne âgée seule, en échange d’un loyer réduit contre des services. 

Bail unique ou baux séparés : deux logiques différentes 

Il existe deux grands modèles : 

  • Le bail unique, où tous les colocataires signent le même contrat. Ils sont alors solidairement responsables, notamment en cas d’impayé. 
  • Le bail individuel, où chaque chambre fait l’objet d’un contrat séparé. C’est souvent le choix préféré des propriétaires qui veulent réduire leur exposition au risque. 

Quels sont les avantages de la colocation pour le propriétaire

Bien menée, la colocation peut transformer un investissement locatif standard en une véritable machine à cash-flow. 

  1. Un rendement locatif souvent supérieur

L’un des principaux attraits de la colocation, c’est l’effet de levier sur le loyer. En louant à la chambre, vous maximisez l’espace disponible. 

Exemple concret : un appartement de 80 m² à Toulouse peut se louer 1 200 € en location classique. En colocation, avec trois chambres à 500 €, il génère 1 500 €/mois, soit 25 % de revenus en plus. 

Autre avantage : la vacance locative est mieux répartie. Si un locataire part, les autres restent, ce qui maintient le flux de loyers. 

  1. Une mutualisation des risques

Dans le cadre d’un bail solidaire, les colocataires sont tenus conjointement responsables. En cas de défaut de paiement de l’un, les autres peuvent être légalement sollicités pour couvrir la somme. 

Et comme chaque locataire peut fournir son propre garant, cela multiplie les garanties financières pour le bailleur. 

  1. Une forte demande en zones tendues

La colocation est particulièrement prisée dans les zones où l’immobilier est tendu et le marché saturé, comme Paris, Lille, Nantes ou Marseille. Elle est aussi moins soumise à la saisonnalité qu’un studio étudiant, puisque certains colocataires restent plusieurs années. 

 

Les inconvénients à anticiper avant de se lancer dans la colocation

Tout n’est pas rose pour autant. Avant de sauter le pas, le propriétaire doit mesurer les contraintes supplémentaires qu’implique la colocation. 

  1. Une gestion plus chronophage

La colocation implique des entrées et sorties fréquentes, donc une gestion administrative plus soutenue. L’entretien est aussi plus exigeant, surtout dans les parties communes (cuisine, salle de bain…). 

Solution : utiliser une plateforme comme Agilimo, qui automatise la gestion documentaire, les baux, les alertes d’impayés et les renouvellements. 

  1. Des risques accrus de cohabitation difficile

Conflits de ménage, bruit, non-respect des règles de vie : une mauvaise entente entre colocataires peut dégrader l’ambiance… et le logement. L’usure des équipements est aussi plus rapide dans une colocation à fort turn-over. 

  1. Un cadre juridique plus complexe

La rédaction du bail doit être précise : clauses sur la répartition des charges, sur le nettoyage, sur le partage du mobilier. Des erreurs juridiques peuvent coûter cher en cas de litige. 

 

La rentabilité réelle d’une colocation : exemple chiffré

Prenons un T5 de 90 m² à Lyon : 

Type de location 

Loyer total/mois 

Gain brut 

Location classique 

1 400 € 

 

Colocation (4×500 €) 

2 000 € 

+600 € 

Même en retirant 200 € pour la gestion ou le turnover, cela reste 400 € nets de plus par mois, soit une rentabilité accrue de +25 à +30 %. 

Bonus fiscal : en location meublée (LMNP), vous pouvez amortir le mobilier et déduire vos charges. Pour en savoir plus, consultez le guide du régime LMNP sur Service-Public.fr. 

 

Fiscalité et régime fiscal de la colocation : ce qu’il faut savoir 

LMNP ou LMP : deux options selon le montant des loyers 

  • LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) : adapté si vos loyers sont < 23 000 €/an 
  • LMP (Loueur Meublé Professionnel) : si vos recettes > 23 000 € ET > 50 % de vos revenus 

Plus d’infos sur le site de l’administration fiscale. 

Impacts fiscaux 

  • Meublé : régime plus favorable (abattement de 50 % ou régime réel avec amortissement) 
  • Non meublé : régime micro-foncier (abattement de 30 %) 

Taxe d’habitation 

Depuis 2023, la taxe d’habitation est supprimée pour les résidences principales, mais reste applicable dans certains cas de colocation (notamment meublée). Elle peut être répartie entre colocataires selon leur quote-part. 

vec un peu de préparation — ou avec l’aide d’Agilimo —, la colocation peut devenir une véritable stratégie patrimoniale pour les investisseurs souhaitant booster leur rendement tout en s’adaptant aux nouveaux usages de l’habitat. 

Testez gratuitement Agilimo pour gérer vos colocations sans stress ni perte de temps. 

 

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